Les traducteurs et les interprètes ne travaillent donc pas au même rythme!
Si les traducteurs doivent répondre à des délais qui peuvent parfois être très courts, ils n’ont pas à traduire de textes écrits de façon consécutive ou instantanée, comme le font les interprètes lors de prises de parole.
Cette temporalité différente influe sur leur rythme de travail, leur organisation et sur les outils auxquels ils peuvent avoir recours pour les aider dans leur tâche.
Les traducteurs ont plus de temps, et peuvent donc s’appuyer sur plusieurs outils/références.
Un interprète, lui, n’a pas accès à ces outils. Tout d’abord, comme il se déplace, il ne peut emporter avec lui dictionnaires, tablettes et autres glossaires. Ensuite, il n’a pas le temps : le besoin en traduction est immédiat !
Mais pour une tâche aussi exigeante, que peut-il utiliser ?
Et pour aller encore plus vite, les interprètes se constituent un langage qui leur est propre : pour aller plus vite dans la prise de note, ils définissent des symboles, des abréviations pour représenter certains mots, et ils utiliseront ces mêmes symboles tout au long de leur carrière.
L’interprète de conférence, lui, ne peut se reposer que sur lui-même car en interprétation simultanée la prise de note est inutile;
Ces temporalités différentes vont jouer sur le niveau d’exigence attendu en termes d’exactitude de la transposition du message écrit comme oral : si on pardonnera à un interprète de paraphraser, de ne pas tout traduire et de ne sélectionner que le plus important – voilà pourquoi nous parlons « d’interpréter » – parce qu’il doit être rapide, la même chose est inconcevable pour un traducteur.
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